Le devenir d’un territoire urbain n’est pas une œuvre en un seul acte. C’est une œuvre ouverte, dont le début et la fin se perdent dans les confins de l’histoire d’une part et dans la prospective d’autre part. Malgré les apparences, le territoire genevois résonne l’énergie créatrice du projet. Le cadre législatif de l’urbanisation évolue et demande des nouvelles interprétations formelles, des nouvelles figures du vivre ensemble et des hybridations programmatiques prégnantes de nouveaux sens. Alors que le rideau de la scène s’ouvre lentement, la société civile s’active pour faire valoir des positions souvent contradictoires. La petite république platonicienne sort de sa léthargie lacustre et tutoie un futur métropolitaine : quelle stratégie, pour qui, combien, pour quand et comment ? Si ces questions peuvent accabler par leurs poids, ce n’est que par des conceptions globales inscrites dans le contexte d’une prise de conscience écologique globale que l’urbanisme du futur échappera à la logique de comptoir. Le débat sur l’œuvre ouverte du territoire genevois ne pourra éviter la question qui brûle : fin de la partie ou fin de la récré ?